Si vous êtes passionné par l’égyptologie comme l’est Helmi Boutros, vous connaissez alors le célèbre temple d’Abou Simbel. Ce dernier a été oublié pendant de longues années, environ 3 000 ans, avant d’être redécouvert au XIXe siècle par un explorateur suisse, Jean-Louis Burckhardt. Le temple sera ensuite dégagé quelques années plus tard de tout le sable qui l’avait recouvert. Nous vous emmenons à la découverte de ce fabuleux témoignage de l’histoire égyptienne.
Un temple en l’honneur du pharaon Ramsès II
L’Egypte ancienne ne manque pas d’éveiller la curiosité tant elle est entourée de mystères. A la fois envoûtante et captivante, elle représente une période historique sans aucune commune mesure. Parmi les nombreux témoignages qui évoquent le faste de cette Egypte ancienne, on retrouve le célèbre temple d’Abou Simbel, l’un des plus forts symboles du pays.
Il a été construit par Ramsès II, qui était, comme tous les pharaons, à la recherche de l’immortalité. Pour cela, il a multiplié les tâches jusqu’alors jugées impossibles, n’hésitant pas à toujours repousser les limites. Surnommé à juste titre le Roi bâtisseur, il a érigé au cours de son règne de 66 ans d’innombrables constructions, toutes plus surprenantes les unes que les autres.
Parmi les prouesses qui lui sont attribuées figure le temple d’Abou Simbel, qui avait pour vocation de contribuer à la propagande du pharaon en affirmant sa grandeur mais aussi en guise d’intimidation envers les peuples étrangers.
Abou Simbel possède la particularité de se trouver à l’écart des autres temples, situés dans la Vallée des Rois. Il s’impose de manière majestueuse, avec une façade couvrant 38 mètres de large et 33 de haut, et des statues, parmi les plus grandes du pays, disposées de chaque côté de l’entrée. Et le faste ne s’arrête pas là ! Les quatorze salles du temple, creusées jusqu’à 60 mètres sous terre, dévoilent l’histoire du règne de Ramsès II. Il est à noter qu’il existe par ailleurs un temple secondaire qui était dédiée à la reine Nefertari, la femme du pharaon.
La découverte et le sauvetage du temple d’Abou Simbel
Enfoui pendant des millénaires sous le sable, la découverte du temple d’Abou Simbel compte parmi les plus importantes en égyptologie. Mais un autre risque est venu entacher la conservation du temple qui risquait d’être enseveli par les eaux.
Une archéologue française, Christiane Desroches Noblecourt, a lancé un chantier titanesque entre 1964 et 1968 : le temple a en effet été littéralement découpé en 1 500 blocs, le tout, à la main ! Une fois ce chantier effectué, il a ensuite été déplacé 65 mètres plus haut afin qu’il soit abrité par une colline artificielle. L’enjeu était de travailler rapidement, au vu de l’’imminente montée des eaux, mais aussi dans le respect de l’architecture, notamment au niveau de son orientation. En effet, le temple, et plus particulièrement ses statues, sont baignés par la lumière du Soleil à quelques moments précis de l’année, offrant une scène hors du temps et inouïe. L’opération a été sans précédent et a coûté 47 millions de dollars.